vue- Lyric: chanson paillarde agricole, je suis montĂ©e sur mon tracteur. 2m 30s: longueur. 772176Nombre de vues 4579Évaluation. hey voila le premier lyric, le deuxieme sera une chanson de soprano. elle sera publier dans la semaine prochaine. Commentaires . jeje bandeï»ż on a chantĂ© sa en 6eme l'annĂ©e derniĂšre dans le bus pour aller Ă  la piscine avec le collĂšge mais Naguiest apparu interloquĂ© face Ă  Jocelyne dans N'oubliez pas les paroles sur France 2, lundi 7 mars 2022. Le prĂ©sentateur de l'Ă©mission de chant a recadrĂ© la Maestro, un peu trop Ă  l'aise Pourlimiter au maximum mon empreinte Ă©cologique, j'aimerais dĂ©velopper une commercialisation en vĂ©lo Ă©lectrique avec une charrette attelĂ©e. La collecte servira principalement Ă  m'Ă©quiper du vĂ©lo Ă©lectrique et de la charette: montant estimĂ© Ă  5 000€, ce qui sera mon premier palier. Si ce palier est atteint, je pourrai financer : Cest mon tonton merci fc je sais que sais dur moi j'ai 12 ans et l'accident c'est pas ça il a fait une crise cardiaque sur le tracteur et aprĂšs le tracteur ces retourner voilĂ  merci Signaler Macoupure d'assistance est plus vers 27 km/h sur mon Haibike. Module enclenchĂ© je trouve l'assistance en mode Ă©co plus douce. Et l'assistance Ă  la marche Ă  l'air plus puissante. Quand au diamĂštre de roue je suis en 29"d'origine. Et ce n'est pas paramĂ©trable sur console Yamaha PW. Je suis dans le financement d'un autre vĂ©lo. Je compte Dịch VỄ Hỗ Trợ Vay Tiền Nhanh 1s. 20 novembre 2012 2 20 /11 /novembre /2012 0506 LE TRACTEUR À CHENILLES Il tombait une pluie de jours fĂ©riĂ©s sur la ville, trĂšs fine, continue, durable, bĂ©nigne apparemment. La veille, on avait remis des prix aux Ă©lĂšves du collĂšge et les voisins n’avaient cessĂ© de faire du bruit durant toute la nuit. Vers l’aube, des voitures avaient longtemps sillonnĂ© les quartiers et des voix ivres avaient chantonnĂ© Ă  tue-tĂȘte. – C’est pas parce qu’on t’a pas remis un bon livre que tu veux pas manger, dit le pĂšre en français ! L’enfant Ă©tait assis face Ă  la fenĂȘtre dont la bordure de base, large, lui tenait lieu de table. De temps Ă  autre il passait un doigt sur la vitre pour rendre le dehors plus visible. – Si c’est le premier c’est le premier, dit la mĂšre, elle aussi en français. Elle se tenait debout derriĂšre son fils. Elle portait une robe trĂšs courte. L’enfant se taisait puis Ă©couta sa mĂšre quitter la piĂšce et se diriger vers la cuisine. Monsieur Rivet arriva sur l’autre trottoir, accompagnĂ© de son fils, tenant son parapluie fermĂ© Ă  la main. Ils pressaient le pas. Le fils avait un gros livre sous le bras. Le pĂšre et le fils cognĂšrent Ă  leur porte. La porte s’ouvrit. Une tĂȘte de jeune femme apparut
 Madame Rivet. – Regardez, regardez, cria l’enfant ! Le pĂšre ouvrit la fenĂȘtre dans un geste saugrenu et lança au voisin bonjour Monsieur Rivet, bonjour Monsieur Rivet
 le petit ça va ? ». Son fils Ă  lui vit passer sa pauvre petite silhouette, devant l’estrade d’une classe de collĂšge face Ă  une autre silhouette trĂšs ample et qui avait tout le corps affalĂ© sur le bureau, qui clamait hĂ© ! bonjour monsieur du corbeau ! Monsieur Rivet tourna une tĂȘte blafarde, ridĂ©e au front, vers ce voisin un peu singulier, de sa main poussa sa femme et son fils et fit claquer derriĂšre eux la porte. – Il m’a saluĂ© d’un clin d’oeil, dit le pĂšre en refermant la fenĂȘtre, d’une voix basse. Puis considĂ©rant son fils pour moi tu es le premier, et c’est l’essentiel pour toi ; et puis – il passa une grosse main d’ouvrier sur la tĂȘte de l’enfant – c’est ton camarade, Alain ; c’est un bon Ă©lĂšve aussi
 – C’est pas vrai, cria l’enfant ! MĂȘme les professeurs savent que je lui montre en tout ! – Fallait pas lui montrer, dit la mĂšre d’une voix grĂȘle depuis la cuisine. – L’essentiel pour nous, coupa le pĂšre, c’est que tu sois meilleur vis-Ă -vis de tes camarades arabes. – Le fils des Guitane, il a reçu quelque chose, demanda la mĂšre, toujours depuis la cuisine ? – Rien, grogna le fils. – Voila dit le pĂšre ; on demande pas plus ; on demande pas plus ; puis il glissa une piĂšce d’argent dans la main de l’enfant. L’enfant rabaissa son regard vers sa paume ouverte puis laissa glisser sur le sol les dix francs. Le pĂšre ramassa son argent. Il restait debout, un peu en retrait de la fenĂȘtre. Lui aussi regardait le dehors. Les grains de pluie se remirent Ă  battre fĂ©rocement le carreau. Quelque chose gronda du cĂŽtĂ© de la montagne. L’enfant pensa Ă  son cousin Ali qui habitait la campagne et qui faisait passer, dit-on, des jeunes vers le maquis
 Toute la vitre semblait fondre comme de la cire quand Monsieur Rivet sortit de chez lui et se mit Ă  courir sous la pluie. Un long moment passa. Puis de la gauche, en file indienne, apparurent des chars, qui avançaient sous une pluie de plomb, le canon oblique. Le pĂšre Ă©tait debout derriĂšre l’enfant et aussi la mĂšre qui semblait grelotter dans cette minuscule robe ; tous trois observaient le dĂ©filĂ©. – Le professeur de gĂ©ographie a dit qu’un tracteur Ă  chenilles n’a pas le droit de traverser une route goudronnĂ©e, cela esquinte le bitume. – Oui, murmura le pĂšre, mais ces engins-lĂ  sont trĂšs lĂ©gers. – Ils sont fait d’aluminium, ajouta la mĂšre et ses talons tambourinĂšrent le sol. * * * En bas, coule la riviĂšre. Invisible, mais lĂ . Imperceptible aussi. Mais lĂ . La fenĂȘtre est oblongue. Il se penche. Mais la riviĂšre reste invisible. Il se penche un peu plus. Jusqu’à ressentir le verre froid contre un sourcil. En bas, de la bonne terre dans son champ de vision. Un tracteur Ă  chenilles en son centre. Le tracteur vient de dĂ©limiter le grand champ. Une bande jaunĂątre dans une tache ocre. Il dit il va pleuvoir ! la pluie ! la pluie ! L’odeur de paille lui frĂŽle les narines. Il s’étonne. Les carreaux de la fenĂȘtre Ă©tant fermĂ©s. Il Ă©coute les deux autres se verser du thĂ© dans de petits verres. Ils sont toujours attablĂ©s. Et parlent dans un mĂ©lange d’arabe et de français. La guerre ! dit l’un. La guerre ! dit l’autre. La guerre ! reprend le premier. Comme lui, ils ont dĂ» recevoir le tĂ©lĂ©gramme. Et sont venus ici s’escrimer avant le dĂ©bat. Le tracteur quitte le champ et prend par la gauche. Il pleut
 Le Nationalisme, fait l’autre. De biais les grains de pluie frappent au carreau de la fenĂȘtre. En bas, la riviĂšre doit avoir une couleur de limon. Charriant de vagues nuits. Le ciel se dĂ©gage. Se creuse. L’un des deux, le plus gros sĂ»rement, raconte une histoire. Qui doit se rapporter Ă  la guerre
 Un colloque, on ne peut plus absurde. Le tĂ©lĂ©gramme stipule vous invitons Ă  assister Ă  notre colloque en tant qu’ancien combattant. Sujet ce qui vous a personnellement poussĂ© Ă  rejoindre les rangs
 Des enfants revenus de l’école traversent le champ. Ils vont trĂšs lentement. Puis se mettent Ă  courir. De gros nuages s’enfuient par delĂ  le champ sur d’autres montagnes. Pluie encore ! Dessus un essaim de gosses. Dans un moment l’un des garçons de l’hĂŽtel dira je vais prendre quelques jours de repos pour m’occuper de mes enfants qui seront en vacances Ă  partir de demain. Les deux autres commandent du cafĂ©. Ils doivent ĂȘtre Ă©trangers Ă  cette rĂ©gion de Kabylie. Ils se sont trompĂ©s plusieurs fois de chemin pour arriver jusqu’ici et rient de leur mĂ©saventure. On a vieilli ! On n’a plus nos vingt ans ! D’aprĂšs le waeh
 l’un doit ĂȘtre de l’Ouest. Chta chefna
 chta tmermedna
 Il parle de l’Ouarsenis. Des AurĂšs. – Quelle annĂ©e, s’enquiert le deuxiĂšme ? – 1959, fait le premier ! – Tu as dĂ» sĂ»rement connaĂźtre Lahcene Kherfi ! – Que Dieu ait son Ăąme ! fait le premier et il s’épongea le front d’un minuscule mouchoir. Le deuxiĂšme nous Ă©tions ensemble dans les monts de Beni Salah avant qu’il ne fĂ»t dans les AurĂšs. Le premier un baroudeur ! En bas, la riviĂšre charriant des couleurs de nuits. Sa mĂšre parlant de mĂ©tal. Son pĂšre saluant Monsieur Rivet. Il sent l’odeur de paille mouillĂ©e Ă  travers le carreau. Quelqu’un de dessous sa propre peau lui conseille de laisser un mot le mensonge familial m’avait poussĂ© Ă  rejoindre les rangs, puis de partir. Mais il se ravise. Puis il se remet Ă  Ă©couter ces deux voisins de table. – Je ne te crois pas, souffle le premier ! – Si ! si ! – Si tu cherches bien, tu trouveras un motif. – Sur la tĂȘte des martyrs ! – Ce n’est jamais sain de jurer ou de raconter une guerre, commence l’autre. On ajoute sĂ»rement. On retranche parfois. Sa voix est trĂšs calme. Celle de quelqu’un qui se penche sur la margelle d’un puits, qui a dĂ©jĂ  bu, qui observe le noir d’eau, qui hume le tout briques, liquides, feuilles d’arbres flottant
 Nous possĂ©dions beaucoup de terres. Vinrent les roumis. Cinquante ans aprĂšs, mes arriĂšre-grands-parents commencĂšrent Ă  vendre aux colons des lopins
 Ces transactions continuĂšrent avec mon grand-pĂšre puis avec mon pĂšre. Apres la deuxiĂšme guerre mondiale, s’installĂšrent les maladies et la misĂšre et ce dernier, pour subvenir Ă  nos besoins, se remit Ă  cĂ©der de la bonne terre pour quelques francs et Ă  dĂ©boiser jusqu’aux coins les plus reculĂ©s du domaine. Et il vendait. Il vendait. Pour quelques sacs de blĂ©. Pour une vache. Pour rien du tout
 À la fin, nous dĂ»mes quitter la vieille bĂątisse des ancĂȘtres qui se trouvait sur le dernier bon morceau de terre et construire un gourbi prĂšs du cimetiĂšre oĂč Ă©taient enterrĂ©s depuis des siĂšcles les morts de notre tribu. J’avais vingt ans en ce tempslĂ . Un matin nous venions de dĂ©boiser un pan d’un versant de montagne, et Ă  notre retour Ă  la chaumiĂšre, nous vĂźmes le colon lui mĂȘme, sur son tracteur Ă  chenilles, en train de labourer le cimetiĂšre. Nous l’observĂąmes un bon moment en silence. Enfin, il consentit Ă  descendre de sa machine et Ă  venir vers nous c’est pour rattacher le tout, Messaoud ! Puis il ajouta tu bougeras pas la baraque ; je te payerai ce morceau aussi
 Mon pĂšre ne dit rien. Le soir, ni moi ni mon pĂšre ne touchĂąmes au dĂźner. Le sommeil ne me gagna pas, non plus, cette nuit-lĂ . Vers l’aube – il faisait une pleine lune sur la terre de Dieu – je sortis de la hutte et me dirigeai vers le carrĂ© de terre retournĂ©e. Il y avait beaucoup d’ossements. Beaucoup d’ossements
 Il se tut un moment puis ajouta le lendemain je tuai le colon et rejoignis le maquis. Published by ahmed bengriche

parole je suis monté sur mon tracteur